dimanche 18 août 2013

Un appartement et des ennuis


Après avoir quitté New York et pris la navette mise en place par Cornell pour relier l'université à NYC, je me suis naturellement dirigé vers l'appartement que j'avais loué.

Pour bien comprendre mon manque d'organisation, il faut revenir un peu en amont. Juin 2013: j'ai été accepté à Cornell et j'ai obtenu le financement nécessaire pour l'université. J'ai donc décidé, dans un excès de zèle organisationnel, de prendre un appartement à distance. En effet, l'université accueille plus de 20.000 étudiants et les places sur le campus sont limitées. 

Afin de ne pas me retrouver sans rien au moment d'arriver en août, quand tout le monde arrivera, je décide donc d'en choisir un sur internet. Vous allez dire : un appartement à choisir c'est simple si on a les photos. Que nenni ! En France je suis rodé: 8 appartements en 11 ans. Aux US ... ce n'est pas la même chose. Déjà l'aspect législatif n'est pas le même. Puis choisir sur une carte quand on a pas trop idée du chemin exact nécessaire pour aller en cours c'est pas le top. Et enfin, la langage, l'anglais, c'est juste magique quand on est pas bilingue. 



Sur la plupart des annonces que je vois: pas de superficie en m2 , pas de photos exactes. J'en trouve un qui me semble vaguement correct (rapport prix / surface approximative / localisation / propreté / sérieux de l'agence). Ce n'est pas les offres qui manquent;  l'économie de la ville étant entièrement tournée vers l'université. J'écris donc à l'agence qui me répond rapidement qu'elle a un studio qui me correspondrait : 835 $ par mois , au calme, bien situé. Et pour 25$ en plus je peux avoir une table, chaise, commode et étagère. Je prend le tout pour 860 $. 

La bonne nouvelle c'est que le système n'est pas aussi strict qu'en France. On peut louer n'importe quelle surface pour n'importe quel prix sans donner aucun justificatif financier ou garant. L'inconvénient est que bien évidemment si on ne verse pas le loyer avant le 10 du mois on se prend une majoration et si on n'a rien payé après 30 jours on est expulsable et surtout passible de poursuites. 

Je reste normalement 10 mois sur place. Le hic c'est que les bails ici sont prévus pour durer 12 mois. Explication : En France on peut résilier son bail quand on le souhaite, sous réserve de respecter un préavis. Ici, rien du tout. On s'engage à rester 12 mois et à régler les sommes restantes en cas de départ anticipé, comme pour un forfait téléphonique. Je suis donc lié à l'appartement et je dois payer 12 mois, même si je ne l'occuperai que 10 ... 

Revenons maintenant à mon arrivée. J'arrive donc vers 11 heures à Cornell, le bus me dépose sur le campus. C'est là que je réalise que je vais devoir me diriger un peu au pif-o-mètre, sans GPS ni téléphone, n'ayant pas encore de forfait. Après avoir parcouru une bonne heure la ville et ses côtes épiques avec ma quarantaine de kilos de bagages, je récupère enfin l'appartement auprès de l'agence. Je fais l'état des lieu tout seul et je prend des photos si besoin pour justifier les éventuelles dégradations. Je découvre l'appartement, que je n'ai qu'une seule fenêtre donnant sur un mur et surtout je suis juste au dessus de toutes les machineries de climatiseurs de l'immeuble. Résultat : du bruit 24/24 qui va du ronronnement au bruit d'un aspirateur en marche, même fenêtre fermée. 

Bon pour rester positif, il faut reconnaitre qu'il est plutôt assez grand pour un studio, j'ai une douche avec de la pression, de l'eau bouillante (en prévision de l'hiver à -20° qui m'attend ...), de la place pour cuisiner et l'immeuble est pour l'instant calme. 

Voici quelques photos de la bête : 



L'entrée

Coin cuisine
Salle de bain
Lit

Coin bureau
Fenêtre donnant sur mur et machineries de climatiseurs
Avec la fenêtre dans le dos




2 commentaires:

  1. J'espère que tu es insomniaque sinon tu vas le devenir avec le bruit de la clim ^^

    Pipolette92

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  2. Heureusement que j'ai le sommeil lourd :)

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